Les allergies saisonnières et la Covid-19: ce qu'il faut savoir

Partager sur:

Une rhinite allergique peut être prise pour une infection à coronavirus.
Cependant, la Covid-19 est une maladie infectieuse avec des symptômes généraux : fatigue, douleur, fièvre, toux, courbatures.
Les personnes qui souffrent d’allergie aux pollens ne font pas partie des personnes classées « à risque » de contracter la Covid.

La rhinite allergique : qu’est-ce c’est ?

Elle correspond à l’ensemble des manifestations nasales engendrées par le développement d’une inflammation de la muqueuse nasale en réponse à une exposition à différents types d’allergènes.

C’est une réaction immunitaire inappropriée de l’organisme contre des substances étrangères.

La rhinite allergique est une maladie fréquente, surtout chez les adolescents et les jeunes adultes. En France, 20 à 25 % de la population générale souffre d’une allergie, et les allergies respiratoires sont au premier rang des maladies chroniques de l’enfant.

Avec le printemps, comme chaque année, les pollens reviennent provoquer cette inflammation.

Quelques conseils peuvent vous aider à mieux vous préparer, surtout en cette période d’épidémie à coronavirus.

Quels sont les symptômes d’une allergie saisonnière ?

L’allergie saisonnière peut se manifester par :

une rhinite allergique (ou « rhume des foins ») : elle provoque des crises d’éternuements, des démangeaisons au niveau des narines, un écoulement ou une obstruction nasale.
une conjonctivite : les deux yeux sont rouges et larmoient, ce qui entraîne des difficultés à supporter la lumière.
chez l’enfant de deux à trois ans ou chez l’adulte, les allergies peuvent provoquer une crise d’asthme : gêne respiratoire, sifflement pulmonaire, essoufflement, éventuellement associés à une toux.

Elle altère la qualité de vie en diminuant les capacités d’apprentissage des enfants et des adolescents, ou les performances au travail des adultes.

Comment savoir si je présente une allergie ?

Les allergènes peuvent être recherchés par un interrogatoire minutieux réalisé par un médecin.

Il peut préconiser un bilan allergologie, qui peut inclure un des tests cutanés ou une prise de sang. L’identification de l’allergène est importante : elle conditionne l’éviction, le suivi, et l’éventualité d’une désensibilisation.

Les pollens d’arbres (par exemple en région parisienne, principalement le bouleau, de mars à début mai) ou de graminées (de mi-avril à juillet) sont la cause principale des rhinites saisonnières. C’est ce qu’on appelle le « rhume des foins ».

Quels sont les traitements des allergies saisonnières existants ?

L’éviction des facteurs déclenchants et notamment des allergènes et facteurs irritants comme le tabac est une première étape.

Le traitement nécessite une prescription médicale adaptée à l’intensité de vos symptômes et à vos souhaits, en fonction des connaissances scientifiques les plus récentes.

Il est important d’établir une relation de confiance avec votre médecin : il peut vous prescrire un traitement antihistaminique à titre préventif et au long cours pendant toute la durée du printemps.

Il peut aussi vous prescrire un traitement corticoïdes par voie nasale ou par voie orale sur de courtes périodes, en cas d’échec des antihistaminiques.

En cas d’asthme associé, une désensibilisation peut être indiquée.

Certains médicaments sont aussi en libre accès en pharmacie pour soulager un rhume des foins.

Quelle est la différence entre une rhinoconjonctivite allergique et la Covid ?

Une rhinite allergique peut être prise pour une infection à coronavirus.

Cependant, la Covid-19 est une maladie infectieuse avec des symptômes généraux : fatigue, douleur, fièvre, toux, courbatures.

Les allergies en revanche, ne s’expriment que par un rhume des foins et/ou une conjonctivite. Au maximum, on peut faire une crise d’asthme.

Les patients pour lesquels le diagnostic n’est pas évident doivent surveiller l’évolution de leurs symptômes et ne pas hésiter à consulter.

Les personnes qui souffrent d’allergie aux pollens ne font pas partie des personnes classées « à risque » de contracter la Covid. Autrement dit, on n’a pas plus de risque d’attraper le Covid quand on est allergique.

Attention : si vous êtes allergique, vous risquez de décompenser votre asthme plus rapidement et de vous retrouver en détresse respiratoire.

Enfin, pendant la pandémie, il est recommandé de ne plus utiliser de corticoïdes par voie nasale. Même le nettoyage du nez au sérum physiologique est à éviter : il pourrait favoriser la diffusion du virus.

Quelles sont les précautions à prendre ?

Suivre ces quelques conseils peut réellement améliorer votre qualité de vie :

aérez et nettoyez votre chambre régulièrement ;
diminuez la température intérieure de votre domicile ;
évitez de dormir la fenêtre ouverte ;
évitez toute entrée d’air dans votre voiture lors de vos déplacements ;
essayez de ne pas porter vos lentilles de contact : elles aggravent les conjonctivites allergiques.
évitez les balades au parc et les activités sportives en période de pollinisation ;
évitez de rouler en vélo en période de pollens, surtout en cas de pollution atmosphérique ;
dans votre jardin, évitez les espèces les plus allergisantes (cyprès, thuyas, bouleaux) ;
évitez de tondre vous-même le gazon pendant la période pollinique et essayez de jardiner en portant des lunettes et un masque de protection;
pour les femmes enceintes : favorisez l’allaitement maternel, pour éviter que votre enfant ne présente des allergies.

Dans tous les cas, supprimez ou diminuez fortement votre consommation de tabac.

Plus d’informations ?

Pour savoir à quels allergènes vous pouvez être exposé en fonction de votre région, vous pouvez consulter la carte de vigilance des pollens du réseau national de surveillance aérobiologique (https://www.pollens.fr/) actualisée chaque semaine.

Pour plus de conseils, vous pouvez aussi télé consulter un médecin de Concilio.