Endométriose : Un nouveau test salivaire pour un diagnostic plus rapide

Endométriose
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Génératrice de douleurs atroces banalisées et considérées comme « normales » depuis des décennies, l’endométriose est un fléau pour 2 millions de femmes en France : c’est 1 femme sur 10, et peut-être davantage qui sont concernées. Vous l’ignoriez peut-être, mais elle est la première cause d’infertilité dans le monde.

Pour des raisons multiples, cette pathologie est rarement suspectée, difficile à diagnostiquer, et elle est ainsi à l’origine d’une errance médicale inacceptable.

Un test salivaire vient d’être mis au point par la startup française Ziwig et il va changer la donne : 96%  des femmes qui présentent des symptômes évocateurs pourront être diagnostiquées de façon beaucoup plus simple et plus précocement, évitant ainsi des douleurs chroniques qui s’aggravent dans le temps.

Concilio vous informe et vous dit tout sur maladie et sur ce test révolutionnaire récemment mis au point.

L’endométriose, qu’est-ce que c’est ?

L’endométriose se caractérise par la présence de cellules identiques en tous points à celles qui composent la muqueuse utérine (aussi appelée « endomètre »), mais localisées au mauvais endroit.

Ces cellules sont composées de vaisseaux sanguins et lymphatiques, mais aussi de cellules nerveuses, qui véhiculent la douleur et qui sont sensibles à l’action des hormones ovariennes, que l’on nomme « œstrogènes ». Ces hormones circulent dans le sang à des taux variables pendant le cycle menstruel.

Dépendante de ces changements hormonaux chez la femme, l’endométriose apparaît chez les femmes en âge de procréer et régresse à la ménopause.

Les cellules qui devraient normalement se situer uniquement dans l’utérus sont présentes de façon anormale dans la région pelvienne : ovaires, vessie, rectum. Elles peuvent même exister  au niveau du vagin, de la vulve, du colon ou de l’intestin grêle. De multiples organes peuvent donc être touchés et en subir les dommages.

En effet, lors de leur croissance pendant les menstruations, ces cellules provoquent des douleurs multi-focales très intenses, que l’on a tendance à banaliser. L’endométriose est une maladie chronique, et on parle ici de décennies de souffrance évitable…

Quelle en est la cause ?

D’après les données scientifiques actuelles, c’est par les trompes de Fallope qu’à lieu la migration anormale qui provoque l’endométriose. C’est à la suite à cette migration que les cellules de la muqueuse utérine se fixent sur des organes qui n’ont normalement rien à voir avec l’utérus.

D’autres facteurs sont soupçonnés :

  • Des anomalies anatomiques du col utérin qui facilitent la migration par les trompes de Fallopes ;
  • Des anomalies de sécrétion des hormones qui rythment la croissance et la la décroissance des cellules ;
  • Une prédisposition génétique ;
  • Une réponse immunitaire et inflammatoire inadéquate de l’organisme, qui entraîne le développement des lésions.

Parfois, plusieurs de ces causes sont présentes.

Les symptômes de l’endométriose s’aggravent au cours d’une vie, plus particulièrement chez les femmes qui n’ont pas eu d’enfants et celles qui ont des cycles menstruels courts et des règles abondantes.

Quels en sont les symptômes ?

Les symptômes de l’endométriose sont directement liés au taux d’œstrogènes présent dans le sang, qui varie en fonction des cycles hormonaux chez les femmes en âge de procréer.

Les cellules anormalement situées provoquent des douleurs très intenses, cycliques, dans des endroits éloignés de la sphère vaginale.

Les symptômes peuvent être :

  • Des douleurs pelviennes décrites comme « atroces » ;
  • Des troubles digestifs : diarrhée, constipation, ou encore douleurs abdominales, si la migration a eu lieu dans le tube digestive ;
  • Des troubles sexuels : dyspareunie (douleurs lors des rapports), infertilité ( c’est la première cause d’infertilité en France) ;
  • Des troubles d’ordre généraux : troubles de l’humeur (effondrement psychologique lors des crises, dépression sur le long terme), fatigue chronique excessive.

La qualité de vie est fortement impactée, avec parfois une impossibilité de pratiquer une activité physique, de mener une vie sexuelle normale, des sensations de « morsure » d’apparition brutale au niveau lombaire, à n’importe quel moment de la journée, ou encore des envies pressantes d’uriner et des saignements excessifs pendant les règles.

Malheureusement, on ne guérit pas de l’endométriose et les femmes qui en souffrent se voient proposer des traitements d’efficacité très variable.

Une contraception adaptée, un traitement provoquant ménopause artificielle, ou une chirurgie, permettent de diminuer les symptômes.

Le phoroglucinol (Spasfon), les anti-inflammatoires (Ibuprofène) ou le Paracétamol (Dafalgan, Doliprane…) largement prescrits, sont bien souvent inutiles.

Comment s’effectue le diagnostic actuellement ?

Le problème du diagnostic de l’endométriose est double : à la fois sociétal et médical.

  • Sociétal, parce que depuis des décennies, il est considéré comme «normal » pour une femme de souffrir de douleurs intenses pendant leurs règles.
  • Médical, parce que lorsqu’une femme qui présente des symptômes évocateurs finit par consulter et que le médecin évoque enfin l’endométriose, le chemin ne fait que commencer : obtenir une confirmation précise du diagnostic prend plusieurs années (5 à 6 ans en moyenne, jusqu’à 12 ans). On parle « d’errance diagnostique ».

À ce jour, et depuis environ 20 ans, les méthodes de diagnostic reposent sur l’I.R.M. et la cœlioscopie. Comme nous le savons tous, une IRM n’est pas facile à obtenir.  La cœlioscopie est quant à elle une technique chirurgicale invasive. Ces dernières années, la recherche s’est intensifiée pour mettre au point un test de diagnostic à la fois plus rapide et plus efficace.

Le test salivaire mis au point par la société Ziwig va probablement changer la donne.

Quel est le principe du nouveau test ?

Le test est basé sur la détection des micros ARN circulants, que l’on trouve en quantité variable dans la plupart des fluides biologiques : sang, urine, lait maternel, larmes, mais aussi dans la salive.

L’implication des micros ARN circulants dans les mécanismes physiopathologiques de l’endométriose est prouvée depuis plusieurs années.

Grâce à un large essai clinique mené auprès de 200 patientes présentant une symptomatologie douloureuse évocatrice, la start-up a développé un test salivaire simple et non invasif qui permet une détection précoce.

Concrètement, ce nouveau test va consister à déposer de la salive dans un tube en plastique puis à envoyer l’échantillon au laboratoire par La Poste. L’échantillon est alors analysé par un automate de dernière génération appelé « séquenceur ».

En quoi le test est une vraie révolution ?

Le test salivaire pourrait révolutionner le dépistage de la maladie et il va potentiellement changer la vie de millions de femmes qui pourront être précocement diagnostiquées.

La possibilité d’un diagnostic précoce permet de mettre en place une stratégie thérapeutique reposant sur la chirurgie et de stopper l’évolution de la maladie. Parfois même d’éviter le risque d’infertilité.

Scientifiques et associations saluent cette avancée inespérée.

Le test salivaire a été validé par les instances médicales et les hôpitaux publics. Mais cet outil n’est pas encore disponible sur le marché : ses inventeurs veulent d’abord essayer d’obtenir un remboursement par la sécurité sociale, après une validation par la Haute Autorité de Santé.

Conclusion

Vous en savez maintenant davantage sur l’endométriose : si vous souffrez, consultez pour bénéficier d’une évaluation qui peut permettre un diagnostic précoce et vous éviter des douleurs chroniques inutiles. Ne soyez pas esclave de cette maladie.

Concilio peut vous accompagner, vous conseiller, et améliorer votre quotidien pour les prochaines décennies.

Notre service client peut vous orienter vers les meilleurs spécialistes dans le domaine, ou encore vous aider à obtenir des rendez-vous médicaux rapides.

Nos médecins peuvent établir un diagnostic et prescrire les examens adaptés après une première téléconsultation et vous orienter efficacement après l’étude des examens que vous aurez pratiqués. Si c’est nécessaire, ils vous orienteront vers une consultation physique.

N’hésitez pas : Concilio vous accompagne à toutes les étapes.