Après le variant Alpha (ex variant britannique), le variant Beta (ex variant sud-africain), le variant Gamma (ex variant brésilien) et le variant Delta (ex variant indien), c’est donc le variant Omicron (variant B.1.1.529) qui fait l’objet d’une attention particulière. Le potentiel de propagation de ce nouveau variant dans le monde inquiète, même si pour le moment, peu de données sont disponibles.
Quelles sont les spécificités du variant Omicron et pourquoi inquiète-t-il ?
Omicron est un des nouveaux variants du Covid 19. Il a été détecté pour la première fois le 11 novembre dans des prélèvements réalisés au Botswana. Il est actuellement majoritaire en Afrique du Sud, tandis que le variant Delta est majoritaire à 99,8% dans le monde.
Ce variant présente 32 mutations de plus de la protéine Spike que le virus originel, or c’est cette protéine qui permet au virus de pénétrer dans l’organisme.
Les variations de la protéine Spike observées montrent que le virus s’est encore adapté à l’espèce humaine et peuvent faire craindre une plus grande contagiosité, une plus grande virulence, et peut-être une résistance au vaccin actuellement utilisé. Si c’était le cas, on pourrait observer une hausse des admissions à l’hôpital et du nombre de décès consécutifs à la Covid-19. L’organisation mondiale de la santé a donc considéré que ce variant était un « variant d’intérêt » et qu’il représentait « un risque élevé ».
Quels sont les symptômes du variant Omicron ?
Les médecins sud-africains font état de cas légers de Covid-19 liés à Omicron, qui concerneraient plutôt les hommes de moins de 40 ans. Ceci étant l’OMS rappelle que les principaux foyers de contamination ont été détectés dans des universités et on sait que depuis le début de la pandémie, les sujets jeunes sont peu atteints par des formes graves de la maladie.
Les symptômes principaux provoqués ont été listés par l’association médicale sud-africaine :
- une asthénie (fatigue extrême)
- une tachycardie (rythme cardiaque élevé)
- des courbatures
- une toux sèche
- une pharyngite (inflammation de la gorge).
Dans certains cas, il existe une fièvre peu élevée (entre 38 et 38,5°C). Aucun des patients infectés n’a présenté une anosmie (perte de l’odorat) ou une agueusie (perte du goût) pourtant caractéristiques des versions précédentes de la Covid 19. Précisons qu’à ce jour, aucun décès n’a été observé.
Quelles sont les solutions à l’heure actuelle et quelles perspectives ?
La solution reste la même : se vacciner, même si les mutations de la protéine Spike peuvent remettre en cause la réponse immunitaire et donc l’efficacité des vaccins. Dans les observations existantes, plus de la moitié des patients infectés répertoriés n’étaient pas vaccinés.
Les données disponibles sont enrichies en temps réel grâce aux chercheurs et aux médecins qui participent à la collecte d’informations. Les laboratoires pharmaceutiques se disent prêt à faire face à toute éventualité. Si le variant échappait aux vaccins actuels, une solution serait probablement de développer un vaccin pour une dose de rappel spécifiquement ciblée sur le variant Omicron.
Plusieurs semaines seront nécessaires pour déterminer le niveau de gravité de ce variant. C’est alors que l’on pourra décider de la nouvelle stratégie à adopter concernant les vaccins, les tests, et les traitements.
Nous vous tiendrons régulièrement informés dès que nous aurons connaissance de nouvelles données relatives à ce variant.
Crédit Photo Freepick, kdekiara