Les traitements du cancer du sein évoluent régulièrement et offrent des perspectives toujours plus positives pour lutter contre la maladie. Quand un cancer est diagnostiqué précocement, les nouvelles stratégies thérapeutiques permettent sa guérison dans 99% des cas.
Lorsqu’une anomalie est découverte lors d’un examen de dépistage ou qu’une personne présente des symptômes, un prélèvement est pratiqué. On appelle cela une « biopsie ». C’est l’examen en laboratoire des tissus prélevés qui établit le diagnostic de cancer du sein, et c’est à partir de cette étape-clé qu’un traitement individualisé sera proposé.
Différents types de traitements existent :
- la chirurgie,
- la radiothérapie,
- l’hormonothérapie,
- la chimiothérapie,
- les thérapies ciblées
Connaître les différents traitements existants et les stratégies possibles contre le cancer du sein est un atout incontestable pour lutter contre la maladie. Concilio vous explique tout.
Quel traitement pour quelle patiente ?
Le choix du ou des traitements et du protocole idéal diffère en fonction des situations. La décision de la meilleure stratégie à adopter est prise lors d’une réunion à laquelle participent plusieurs médecins de spécialités différentes. On appelle cela «une réunion de concertation pluridisciplinaire».
Ce groupe de médecins va proposer une stratégie thérapeutique fondée sur les recommandations scientifiques les plus abouties, qui sera ajustée en fonction de l’avis de la patiente.
Le type traitement proposé dépend de plusieurs paramètres :
- le type de cancer et l’endroit où il est situé ;
- son caractère focal ou multi-focal ;
- son stade au moment du diagnostic (c’est-à-dire son extension, et principalement la présence ou non de métastases) ;
- son grade (ou degrés d’agressivité) ;
- la présence ou non de récepteurs hormonaux (qui, s’ils sont présents, permettent d’avoir recours à une hormonothérapie) ;
- les éventuelles contre-indications aux traitements ;
- l’âge de la patiente, son état de santé général, ses antécédents personnels médicaux et chirurgicaux, ses antécédents familiaux ;
Différents types de traitement très efficaces peuvent être utilisés pour traiter un cancer du sein : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie, et les thérapies ciblées.
En quoi consiste la chirurgie du cancer du sein ?
La chirurgie, dont l’objectif est de retirer la tumeur, est le traitement le plus fréquemment utilisé pour guérir le cancer du sein localisé. Il est exceptionnel qu’elle ne soit pas recommandée.
Elle peut-être « conservatrice », et consiste alors à retirer la tumeur et une petite quantité des tissus qui l’entourent, sans pratiquer l’ablation totale du sein. Ce type de chirurgie est privilégié aussi souvent que possible. Elle est souvent complétée par une radiothérapie.
La chirurgie non conservatrice est proposée pour le traitement des cancers plus étendus, et consiste à retirer la totalité du sein. On peut y associer l’ablation des ganglions qui entourent la tumeur. On nomme cela un « curage ganglionnaire ». Cette technique permet de réduire considérablement le risque de récidive.
Enfin, lorsque la morphologie du sein est altérée, une reconstruction est systématiquement proposée par un chirurgien sénologue, formé à la chirurgie plastique oncologique. Elle permet au traitement chirurgical d’être moins traumatisant.
La radiothérapie : quand ? comment ?
Plus de la moitié des patientes souffrant d’un cancer du sein reçoivent un traitement par radiothérapie. Elle consiste à utiliser des rayonnements ionisants, qui cassent les brins d’ADN de la cellule cancéreuse, empêchant ainsi sa multiplication.
C’est une technique qui est aujourd’hui bien maîtrisée et qui constitue, avec la chirurgie, le traitement le plus répandu des cancers. Elle est efficace et aboutit à un grand nombre de guérisons, en permettant de diminuer le risque de rechute locale du cancer.
Parfois, la radiothérapie suffit à soigner le cancer du sein, mais elle vient le plus souvent en complément d’une chirurgie.
Elle est prescrite pour une durée de 5 à 7 semaines.
On distingue :
- la radiothérapie externe, qui est spécifiquement dirigée vers la zone à traiter. C’est la technique la plus fréquemment utilisée.
- La curiethérapie, dont le principe est de placer une source radioactive au contact de la zone à traiter. Elle est peu utilisée dans le cadre du cancer du sein.
La chimiothérapie, qu’est-ce que c’est ?
La chimiothérapie n’est pas systématiquement proposée. Son intérêt est apprécié en fonction du stade du cancer et des facteurs de risques de récidive. Elle consiste à prendre des médicaments, administrés par perfusion ou par voie orale, qui vont détruire les cellules cancéreuses ou stopper leur croissance. C’est un traitement dit « systémique », qui agit dans l’ensemble du corps. Elle permet d’atteindre les cellules cancéreuses quel que soit leur localisation, et surtout celles qui ne sont pas détectables par les examens d’imagerie.
Le plus souvent, la chimiothérapie est dite « adjuvante ». C’est-à-dire qu’elle intervient après une chirurgie, pour éviter les rechutes. Elle a alors pour objectif d’éradiquer d’éventuelles cellules tumorales résiduelles.
Parfois, elle est utilisée avant la chirurgie pour contrôler la maladie, lorsque la chirurgie n’est pas réalisable initialement. On parle de chimiothérapie « néoadjuvante ».
Enfin, lorsque qu’il existe des métastases, le traitement repose avant tout sur la chimiothérapie, éventuellement associée à l’hormonothérapie ou à la thérapie ciblée.
L’objectif est alors de stopper l’évolution du cancer tout en préservant la qualité de vie.
L’hormonothérapie, qu’est-ce que c’est ?
Certaines cellules cancéreuses se développent lorsqu’elles sont exposées aux hormones féminines naturellement produites par l’organisme (œstrogènes, progestérone). On dit qu’elles sont « hormonosensibles », et elle sont à l’origine de cancers «hormonodépendants ». L’hormonothérapie va consister à empêcher l’action stimulante des hormones féminines sur les cellules cancéreuses. Elle diminue 30 à 60 % le risque de rechute.
Tous les cancers ne sont pas hormonodépendants, et cette thérapie peut être proposée uniquement si la tumeur exprime à sa surface les récepteurs spécifiques qui peuvent se lier aux hormones.
Plus il existe de récepteurs sur les cellules cancéreuses, plus les chances de guérison sont importantes. Si il n’y a pas de récepteurs hormonaux sur les cellules cancéreuses, l’hormonothérapie n’est pas efficace et n’est donc pas proposée.
Les thérapies ciblées : un traitement d’avenir.
Il existe d’autres thérapies encore plus ciblées que l’hormonothérapie. Il s’agit de traitements récents, porteurs d’espoir, et qui ouvrent une nouvelle voie de guérison en s’attaquant spécifiquement à la tumeur cancéreuse.
Si la tumeur exprime fortement une certaine protéine (Her2) à sa surface, les thérapies ciblées permettent de diminuer le risque de rechute de 50 %, en plus de la diminution du risque conférée par la chimiothérapie et les autres traitements.
Les thérapies ciblées sont des traitements généraux qui diminuent notablement et durablement le risque de métastases.
Et après ?
Après le traitement d’un cancer, un suivi est proposé pour détecter au plus tôt une éventuelle rechute et pour traiter de possibles effets secondaires tardifs des traitements.
Le suivi est prolongé sur plusieurs années, et consiste en une consultation tous les six mois pendant cinq ans, puis une fois par an, à vie. On réalisera une mammographie tous les ans, et éventuellement une échographie mammaire.
Conclusion :
Aujourd’hui, il existe de nombreux traitements dans la lutte le cancer du sein : ils qui permettent de guérir la grande majorité des femmes qui en sont atteintes, surtout si le cancer est diagnostiqué précocement.
Concilio vous accompagne : pour en savoir plus, n’hésitez pas à téléconsulter.