Lutter contre les déserts médicaux passe notamment par le bon usage des technologies, qui permettent de garder une relation humaine entre le patient et le médecin et un accès égal à l’information médicale.
En quelques mois, la problématique des déserts médicaux en France est devenue un enjeu politique, économique et social. Dans un pays accoutumé à ce que les services de santé soient disponibles partout et à tout moment, l’idée que certaines zones sont progressivement privées de médecins ou de centres de soin est tout simplement inacceptable.
Alors que le nombre de Français concernés est passé de 8 à 18% de la population depuis 2011, la ministre de la santé Agnès Buzyn a dévoilé, le 13 octobre dernier, un plan destiné à « renforcer l’accès territorial aux soins » et qui prévoit notamment un recours accru à la télémédecine.
Les déserts médicaux ne sont pas que ruraux.
Des grandes métropoles peuvent être considérées, à certains égards, comme des déserts médicaux lorsque, faute de médecins disponibles, les patients se dirigent immédiatement vers les centres d’urgences des hôpitaux.
Par ailleurs, la récente étude réalisée par la Fédération hospitalière de France montre également d’importantes disparités géographiques s’agissant des actes chirurgicaux injustifiés, et son Président, Frédéric Valletoux, résume bien la situation : « Nous ne sommes pas égaux face à la maladie, selon l’endroit où nous habitons. »
Enfin, les « déserts » ne sont pas seulement géographiques ; ils sont aussi liés au manque d’information sur les pathologies et les traitements les plus modernes. L’étude réalisée par l’institut Odoxa pour la FHF est à cet égard passionnante, les patients eux-mêmes nous flèchent la voie à suivre avec bon sens: 8 Français sur 10 plébiscitent ainsi le fait de rendre un deuxième avis médical avant certaines chirurgies lourdes, et 87% d’entre eux plaident… pour la transparence !
Les nouvelles technologies, une réponse aux multiples facettes
L’une des façons de lutter contre les déserts médicaux réside dans le bon usage des nouvelles technologies. On parle beaucoup aujourd’hui de télé-médecine et de télé-consultation ; elles peuvent constituer une première réponse. Mais la maladie est une affaire suffisamment grave et angoissante pour le patient pour qu’il ne puisse pas se passer de consultations physiques avec un médecin, surtout lorsque les pathologies impliquent de nombreux examens et prescriptions.
Un autre apport des nouvelles technologies est de permettre le suivi des maladies chroniques, par le biais d’un smartphone ou d’un objet connecté. Cela permet d’éviter les complications de ces maladies, dont les conséquences peuvent être graves lorsque l’on réside dans un désert médical.
Notre conviction chez Concilio est qu’il faut associer le recours aux technologies de pointe et le maintien de la relation humaine entre le patient et le médecin, qu’il s’agisse de traiter une maladie ou de rechercher un deuxième avis.
C’est pourquoi, forts de cette conviction de médecins et d’acteurs des nouvelles technologies, nous devons proposer une voie singulière et résolument innovante, en nous basant sur les nouveaux usages de la médecine.
- Proposer aux patients un point d’entrée simple vers des solutions extrêmement diverses.
- Répondre au « désert informationnel » par la mise à disposition d’informations actualisées sur les techniques de pointe appliquées au traitement d’un grand nombre de pathologies.
- Permettre l’accès aux médecins qui seront les plus à même, par leur formation, leur expérience, leurs compétences techniques, de traiter la pathologie concernée, sur le territoire français comme à l’étranger.
C’est notre contribution utile et efficace à la lutte contre les déserts médicaux et à l’amélioration du parcours de soin que de créer une sorte d’oasis qui rassure le patient et le place dans les meilleures conditions de traitement et de guérison.
(Source : Tribune publiée le 18/01/2018 dans le Journal du Net)