Risques psychosociaux et santé mentale

Les risques psychosociaux et la santé mentale des salariés

Le risque psychosocial (RPS), qu’est-ce que c’est ?

Vous êtes peut-être vous-même exposé(e) à des risques psychosociaux excessifs qui peuvent vous rendre vulnérable et entraîner un déséquilibre mental voire des troubles psychiques graves.

Manquer d’énergie, se sentir « vide », manifester des sautes d’humeur, ressentir des douleurs physiques inexpliquées, développer une addiction ou des troubles du sommeil…  Ces symptômes peuvent indiquer une souffrance mentale dont les conséquences peuvent être dévastatrices.

Des solutions existent. Concilio vous dit tout sur le mal du siècle.

L’importance du repérage des signes annonciateurs

Les signes annonciateurs d’une souffrance morale, qui découlent d’une situation à risque psychosocial peuvent être repérés par l’entourage familial ou professionnel. Ces signes annonciateurs sont parfois visibles en entreprise.

Ils doivent alerter, pour permettre un dépistage précis et ainsi éviter de basculer vers des complications physiques ou psychiques lourdes de conséquences.

Le rôle de l’entourage est prépondérant, mais l’entreprise a elle aussi un rôle à jouer pour veiller à la bonne santé physique et mentale de ses salariés.

Les problèmes de santé mentale sont rarement évoqués de façon transparente dans le milieu professionnel, mais il est possible de les détecter et de désamorcer des situations à risque en sensibilisant l’ensemble des collaborateurs, en incitant au dialogue, et en mettant en œuvre des actions de prévention.

Selon une étude menée en février 2019 par le ministère de l’Action et des Comptes publics *, 23% des salariés de tous secteurs confondus sont exposés à des risques psychosociaux excessifs qui peuvent les entraîner progressivement vers des pathologies mentales.

Depuis la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et les mesures inédites qui en ont découlé (confinements, gestes-barrière, télétravail, baisse du pouvoir d’achat…), les facteurs à l’origine du risque psychosocial ont été modifiés et se sont renforcés.

Les facteurs déclenchants                                                                                       Les Les facteurs dans les sphères personnelles et professionnelles

À la jonction du vécu de l’individu (psycho) et de son environnement de travail (social), les risques psychosociaux concernant la santé physique et mentale des salariés sont la conséquence de plusieurs facteurs personnels et/ou professionnels :

  • les conditions et l’organisation du travail,
  • la qualité des relations avec les autres collaborateurs,
  • des problèmes personnels,
  • l’existence de pathologies physiques sous-jacentes…

Les facteurs professionnels les plus fréquemment identifiés sont :

  • le stress, qui résulte d’un déséquilibre perçu par le salarié entre ses contraintes de travail et les ressources dont il dispose pour y faire face ;
  • les violences externes liées à des pressions extérieures à l’entreprise telles que l’exigence de résultats ou la compétitivité du marché ;
  • la surcharge de travail responsable d’un épuisement professionnel ;
  • les violences inter-salariés telles que les conflits et le harcèlement moral ou sexuel ;

Malheureusement, ces facteurs peuvent se combiner et aboutir à des états pathologiques tels que le « burn-out » ou le « bore-out ».

Des facteurs exogènes : l’impact de la crise sanitaire

Les incertitudes générées par la pandémie ont aggravé les symptômes d’angoisse et de dépression, entraînant une augmentation des troubles de la santé mentale.

Le télétravail n’a pas permis de diminuer les risques psychosociaux car au contraire, 20% des actifs en télétravail à temps plein souffrent de pathologies mentales, alors qu’ils étaient initialement indemnes de troubles psychiques.

Le stress lié à l’isolement et la porosité entre vie personnelle et vie professionnelle ont fragilisé de nombreux travailleurs.

Selon une étude de 2020 de Malakoff Humanis sur les conséquences psychiques du télétravail en confinement **, 30% des collaborateurs confinés ont estimé que leur santé psychologique s’est dégradée, 28% ont estimé que leur charge mentale a augmenté, et 39% ont eu du mal à articuler temps de vie professionnel et personnel.

D’ailleurs, 28% d’entre eux ont vécu des « tensions » avec les membres de leur entourage familial proche.

Ces sondages ont aussi révélé un fond d’inquiétude plus globale : 86% des salariés se disent inquiets pour l’avenir économique du pays, 49 % pour leur propre avenir, et 42% pour celui de leur entreprise.

Une combinaison de facteurs à l’origine de pathologies psychiques parfois sévères…                                                                                                                 À propos du burn out

Le burn-out est un processus interne progressif et lent.  On parle d’un     « effondrement psychologique ».

Il se manifeste par un ensemble de symptômes qui apparaissent plus ou moins simultanément comme une fatigue intense inhabituelle, de l’anxiété, de l’irritabilité, des difficultés de concentration et de mémorisation, ou encore une dévalorisation de soi.

Ces troubles entravent les relations personnelles et les performances professionnelles : 10% des salariés seraient concernés.

Cette pathologie détériore la santé physique et psychique de celui qui en est victime tout en alternant ses relations avec les autres. Les conséquences sont manifestes au sein du foyer et sur le lieu de travail.

Dans l’entreprise, les manifestations de repli, d’agressivité ou de tension permanente dégradent l’esprit d’équipe et favorisent les conflits.

Selon « Stimulus », un cabinet dédié aux questions de stress au travail, 7% des salariés exposés à des risques psycho-sociaux excessifs seraient touchés par le burnout.

Quand il est diagnostiqué, il peut entraîner des arrêts de travail de longue durée : des mois voire des années. Les risques de rechute sont importants si la pathologie n’est pas prise en charge par des professionnels qualifiés.

À propos du bore out

Le « bore-out » est un autre état mental générateur de souffrance.

Il peut être éprouvé quand le salarié se sent inutile, faute d’occupation bien définie ou d’attribution d’une mission claire.

Il peut éprouver une forte culpabilité qui peut l’entraîner progressivement vers la dépression, avec des conséquences massives sur son état de santé mentale, allant parfois jusqu’au risque suicidaire.

Le manque de reconnaissance et l’absence de soutien social font partie des principaux facteurs de risque.

Ce phénomène toucherait 3 fois plus de salariés que le burn-out, selon Christian Bourion, auteur en 2016 du livre « le Bore-out Syndrom : quand l’ennui au travail rend fou ». 

Qui peut détecter, aider, accompagner ?                                                            La médecine du travail au coeur du dispositif

Les équipes des services de santé au travail (infirmiers, psychologues, médecins…) jouent un rôle décisif dans la prévention des risques psychosociaux et dans le suivi des collaborateurs.

Elles sont au cœur de la qualité de vie au travail : adaptation des postes de travail, des techniques et des rythmes de production, protection des salariés contre les risques industriels, prévention contre les risques physiques et psychiques…

En cas de détection du moindre risque, elles pourront agir pour résoudre le problème rapidement.

Si vous êtes en difficulté, n’hésitez pas à solliciter vos services de santé au travail : ils sont là pour vous aider.

Le rôle des prestataires externes comme Concilio

Les services de santé au travail, les ressources humaines, ou les collaborateurs eux-mêmes peuvent solliciter des prestataires externes comme Concilio, dont les outils viennent s’ajouter à ceux déjà mis en place dans l’entreprise.

Nos équipes de médecins, psychologues, psychiatres, ainsi que certains de nos programmes de prévention spécifiquement dédiés aux risques psychosociaux peuvent contribuer à prévenir et détecter les situations à risque et sont en mesure d’aider rapidement les personnes en difficulté.

 

* Enquête réalisée par téléphone du 2 au 23 septembre 2020. Deux échantillons : Un échantillon de 311personnes, représentatif des Dirigeants / Directeurs(-rices) des ressources humaines (DRH) dans des entreprises d’au moins 11 salariés. Et un autre échantillon de 105 personnes, représentatif des Représentant(e)s du personnel (RP) dans des entreprises d’au moins 11 salariés.

** Etude de perception CSA pour Malakoff Humanis, réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1010 salariés d’entreprises du secteur privé d’au moins 10 salariés – Recueil par internet, du 15 au 20 avril 2020. Une deuxième vague d’étude aura lieu du 5 au 9 mai 2020, et une troisième du 20 au 24 mai 2020.